31 mai 2013

749 – Le coffre-fort virtuel de la Ville de Québec… éventuellement (1)

Comme prévu, je me suis présenté ce matin à mon Arrondissement pour m’abonner à ce qu’il est convenu d’appeler un « projet-pilote » qui, à ce jour, ne semble intéresser qu’à peine 500 citoyens (sur une possibilité de 30 000) dont plusieurs ont annulés leurs rendez-vous à la suite de l’annonce d’une panne de système lundi et de la non disponibilité à partir d’appareils Macintosh,… à venir éventuellement… Un mot qu’on m’a servi à plusieurs reprises au cours de ma rencontre avec la gentille dame qui m’accueilli. En Passant, quoiqu’en dise le site Web de la Ville de Québec, le système ne fonctionne pas sur les tablettes électroniques, du moins c’est ce que m’a dit la dame,… éventuellement. Le lecteur de carte exige un port USB.

J’ai d’ailleurs failli annuler cette rencontre en prenant connaissance dans le journal Le Soleil de ce matin des états d’âme du maire Labeaume qui se donnerait « quelques jours de réflexion », le temps de décider des changements à apporter au projet-pilote […] Mettre le projet sur la glace? Changer les responsables en place à la Ville? Tout abandonner? » Admettez avec moi que ça déclenche aussi une réflexion pour le simple citoyen que je suis!

J’avais en main la copie du contrat que j’allais devoir signer dès ma première connexion au coffre-fort. Comme j’avais un certain nombre de questions sur certaines clauses, j’ai rapidement constaté que la pauvre dame n’était pas en mesure de me fournir les réponses, aucun représentant de la firme Asentri n’étant disponible sur place. Elle m’a par contre clairement expliqué le processus : j’allais devoir signer une autorisation permettant à l’entreprise de conserver les images des deux pièces d’identité requises, autorisation qui allait aussi être numérisée (la copie papier déchiqueté immédiatement après la numérisation), le tout stocké dans le coffre-fort… en France (Surprise Surprise! Ce détail important n’est mentionné nulle part : ni sur le site Web de la ville, ni sur celui de Asentri, ni dans  le Contrat d’ouverture d’une salle des coffres et de tiers de confiance [plutôt solennelle comme titre] dont j’ai déjà parlé dans un billet précédent) En adhérant à contrat, le citoyen accepte que ses documents soient stockés dans un autre pays. J’ai d’ailleurs suggéré qu’il serait certainement opportun qu’un représentant de l’entreprise qui offre le service soit disponible afin d’expliquer le contexte d’utilisation ainsi que les obligations de chacune des parties.

Pour ce qui est des services offerts, ils le seront éventuellement. Pour le moment, il n’est possible que de déposer dans le coffre-fort des documents numériques personnels qui auraient une valeur légale ou non et de les partager avec d’autres abonnés, peu nombreux comme on peut déjà le constater. Pour ce qui est du transactionnel, éventuellement… Quand ? Éventuellement : c’est un projet pilote. Et comme le maire l’a déclaré : « On est un cobaye avec l’argent du développement économique (entendre nos taxes). On est un cobaye pour faire en sorte qu’Orange vienne s’installer à Québec. La Ville est un laboratoire ». Définitivement, tous les astres s’étaient alignés ce matin pour que je réponde : « Je vais y repenser,… éventuellement  ». À ma demande, la fonctionnaire de l’Arrondissement m’a remis l’adresse de la firme Asentri après l’avoir recherchée pendant quelques minutes.

Et j’ai décidé de me rendre au 2875, boulevard Laurier – Delta I - bureau 220 (et non pas au 355, comme l’indique le tableau indicateur à l’entrée) pour en savoir davantage. 

Suite au billet 750.

Michel Roberge

1 commentaire:

Robert Castonguay a dit...

Il me semble que lorsque l'on signe quelque chose un document (qui ressemble à une entente ou contrat entre deux partie), un copie doit nous être remis.


S'il m'aurait dit que le document aurait été placé dans mon coffre-fort, j'aurais accepté car n'est-ce pas la fonction dudit coffre-fort.
Mais lorsque l'on m'a informé que c'était seulement pour Assentri et que la Ville détruisait le document papier. J'ai demandé cette copie et on me l'a remis.